L’usufruiter d’un immeuble confie la réalisation de la charpente métallique du bâtiment à un entrepreneur dûment assuré. Puis, se plaignant de la mauvaise réalisation des travaux, il recherche alors la garantie de l’entrepreneur sur le fondement de la responsabilité décennale. En vain. Bien que titulaire du droit de jouir de la chose, l’usufruitier n’en est pas le propriétaire. L’action en garantie décennale ne lui est donc pas ouverte. Il peut, en revanche, agir sur le fondement de la responsabilité contractuelle de droit commun dans un délai de cinq ans, à condition de rapporter la preuve d’une inexécution ou d’une mauvaise exécution contractuelle.
Cour de cassation, 3ème chambre civile, 16 novembre 2022, pourvoi n° 21-23.505
Commentaires récents