Un particulier souscrit un contrat d’assurance-vie au titre duquel il verse, par l’entremise d’un courtier, une certaine somme. Cette somme, ainsi qu’un versement complémentaire effectué 15 jours plus tard, sont investis sur différents supports.
Trois ans plus tard, l’assuré assigne le courtier et l’assureur en justice aux fins de voir prononcer l’annulation de deux arbitrages et le remboursement des sommes versées sur les supports choisis.
Pour les juges, cette action, fondée sur le dol et intervenue plus de deux ans après les versements, doit être jugée comme prescrite.
Mais ce n’est pas l’avis de la Cour de cassation qui censure cette décision. L’action en nullité du contrat d’assurance ou de ses avenants, fondée sur le dol de l’assureur ou de son mandataire, qui repose sur l’existence de manœuvres pratiquées avant la conclusion du contrat, ne dérive pas du contrat d’assurance et n’est donc pas soumise à la prescription biennale du Code des assurances.
⚖️ Cour de cassation, 2ème chambre civile, 21 décembre 2023, pourvoi n° 22-15.768
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