Une jeune fille, victime du comportement incestueux de son père, donne naissance à enfant qu’elle décide de placer en vue de son adoption. Ses grands-parents s’opposent à cette démarche et demandent à ce que l’enfant leur soit confié. A l’appui de leur raisonnement, ils font valoir l’intérêt du nourrisson à être élevé par eux plutôt que d’être placé. En vain. Saisie du litige, la Cour de cassation rejette leur recours. Pour conclure que l’adoption est la solution la plus favorable à l’enfant, outre le fait que le contexte familial est défavorable, les Hauts magistrats relèvent que les grands-parents, octogénaires ou proches de l’être, ne peuvent garantir, compte tenu de l’espérance de vie actuelle, une prise en charge adaptée aux besoins d’un enfant très jeune pouvant se poursuivre jusqu’à son autonomie.
Cour de cassation, 1ère chambre civile, 1er avril 2021, pourvoi n° 20-21.389
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